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lundi 10 octobre 2011

Enfin la compensation annuelle en licence à Bordeaux IV !


Chers lecteurs. En ce jour du 10 octobre 2011, le Conseil d'Administration de Bordeaux IV a décidé de redonner à l'Université une part de sa Noblesse qu'elle avait perdu il y a peu. La compensation annuelle en licence est dès à présent mise en place.

Désormais, les étudiants seront évalués sur l'année et non plus sur chaque semestre indépendamment. Par exemple, un étudiant ayant obtenu 8 à un semestre et plus de 12 à l'autre semestre aura validé son année, et pourra passer en année supérieure de licence. Il n'existe donc de fait plus le statut d'AJAC, véritable cadeau empoisonné (notamment pour les étudiants souhaitant changer d'Université).

C'est aussi un nouveau coup dur pour le dispositif NVSE, caricaturé en "Non Validé Sans Espoir". Désormais, si un étudiant a moins de 8 à un semestre, mais qu'il arrive à avoir une moyenne supérieure à 8 sur l'ensemble des deux semestres, il peut passer les rattrapages. Le dispositif NVSE empêche dorénavant d'aller aux rattrapages les étudiants ayant moins de 8 sur l'ensemble des deux semestres. Le prochain coup est la suppression totale de ce dispositif, et nous nous battrons en ce sens.

C'est donc un moment important pour notre Université, qui a fait le choix de la pédagogie plutôt que de la sélection. L'élément essentiel de la pédagogie, c'est la progression, c'est l'évaluation sur une longue période. Et la compensation annuelle était le seul moyen d'y parvenir.

C'est aussi un coup de marteau asséné contre les forces conservatrices de l'Université, confondant qualité du diplôme et sélection. Caché sous une parodie honteuse d'un titre d'ouvrage de Montesquieu, l'association Esprit Etudiant s'est positionnée contre le projet, tenant un discours nauséabond, confondant sélection et qualité du diplôme. Face à cette idée reçue, sortie tout droit des discours néo-libéraux défendant le struggle for life plutôt que la solidarité, nous avons attaqué sur la nécessité absolue pour un service public d'enseignement d'enlever toutes les barrières à l'échec, et d'abaisser toute forme de sélection, qu'elle soit mécanique ou arbitraire. C'est par l'harmonie, la cohésion sociale et la pédagogie que nous pouvons juger de la qualité d'un diplôme, pas par le taux d'échec.

Alors oui, nous sommes fiers que l'Université Bordeaux IV ait décidé de la mise en place de la compensation annuelle en licence dès cette année, car c'est la première pierre de la reconstruction d'une Université digne d'un service public républicain. Maintenant, nous devrons nous battre avec autant de ferveur, voire plus, et nous sommes prêts à nous associer à qui veut, afin de mettre à plat le dispositif NVSE, de développer les cours en petits groupes, de valoriser le contrôle continu, d'améliorer l'accompagnement en terme d'orientation et d'insertion (universitaire), et bien d'autres mesures pour lutter contre l'échec.

3 commentaires:

  1. La sélection par l'échec vraiment digne des idées de l'UNEF... Pathétique.

    Vous n'avez rien gagné à l'UNEF, c'est un décret national qui a obligé les universités à remettre en place la compensation annuelle. Le seul débat consiste en réalité à savoir dans quelles conditions on la remet en place à Bordeaux IV. Alors avant de vous gausser d'une mesure qui ne vous appartient pas, dites nous au moins la vérité, ca changera un peu...

    J'aimerai beaucoup que les étudiants n'appartenant à aucun groupe représenté au CA de notre Université se révoltent un peu histoire de changer de l'UNEF / OSB / Esprit.

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  2. Le scandale de la compensation annuelle ou comment avoir un diplôme qui ne vaut rien !!!!!!

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    1. Pourquoi, un diplome qui ne vaut rien ?

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