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lundi 20 février 2012

Echos des étudiants en Licence de la "Faculté" de Droit et Science Politique

Notre chère "Faculté" de droit et  science politique est à l'ordre du jour, et pas nécessairement pour de bonnes nouvelles, une fois n'est pas coutume.  Le vocable de faculté, qui rappelle les tendres jours d'avant la loi Faure de 1968 - qui supprima ce terme désuet - est plus que jamais dans les pensées des juristes. Après l'échec en 2009 du "Collège de Droit", comprendre l'instauration d'une sélection masquée à l'entrée de l'Université, par la création d'un Diplôme Universitaire sélectif qui aurait vidé de toute substance la Licence, diplôme national et sauvegardant les préceptes de la tradition républicaine de l'accès au plus grand nombre aux études supérieures, le cru 2011-2012 n'est pas dépourvu de ses surprises.
    Tout d'abord nous noterons la farouche opposition des juristes membres des Conseils Centraux de l'Université à l'arrêté Licence, qui prévoit une nouvelle harmonisation du diplôme de Licence. Certes on pourra arguer que cette harmonisation nationale est plus que légère, mais tout de même, une avancée en ces temps de casse de l'Enseignement supérieur, on en profite un peu.

Mais les avancées de cet arrêté ont conduit à une réaction symétriquement conservatrice de la part de certains Professeurs. Annonçant que grâce à la compensation annuelle, qui permet de passer en année supérieure avec une moyenne de 10/20 sur les DEUX semestres (avancée permettant une progressivité dans l'année de la part de l'étudiant), les jurys du premier semestre avaient pour consigne de ne pas encourager la distribution de points ! Bref, arguant une avancée pour les étudiants, le conservatisme retombe sur ses pattes !
    Autre élément, l'instauration d'une capacité d'accueil. Pour faire simple, une limite plafonnée à 1600 étudiants en L1 a été demandée pour les néo-bacheliers ! Une sélection donc, sous couvert que les groupes de TD ne sont pas extensibles à l'infini ... Mais le fonctionnement marche déjà, donc pourquoi limiter ?  Il n'est pas évident, il est vrai, de mettre en place la L1, qui accueille un grand nombre d'étudiants (environ 2000 cette année), mais ce n'est pas aux bacheliers de s'adapter à l'Université, mais à l'Université d'innover !
Il est ici à noter la solidarité et la participation des élus étudiants aux Conseils Centraux, qui se sont battus pour que cette capacité d'accueil ne soit pas mise en place, mettant en jeu leurs postes, in fine la participation démocratique des élus dans le fonctionnement régulier de l'Université. Remercions à cet égard les élus étudiant, d'avoir pris en compte ces avis et s'être opposé à la mise en place d'une nouvelle sélection déguisée.

Pour conclure, en tout bon juriste que je suis, j'aime à rappeler le fondement même de l'Université, tel que décrit par la Loi Savary qui rappelle à juste titre que le "Service Public de l'Enseignement Supérieur contribue (...) à la réduction des inégalités sociales et culturelles et à la réalisation de l'égalité entre les hommes et les femmes en assurant à toutes celles et à tous ceux qui en ont la volonté et la capacité l'accès aux formes les plus élevés de la culture et de la recherche" (article 2 de la Loi sur l'Enseignement Supérieur du 26 janvier 1984, devenu article L123-2 du Code de l'Education).



Jean-Baptiste BERNY
Étudiant en 2e année de Droit
Élu au Conseil d’UFR Droit.

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