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lundi 26 mars 2012

Protégeons les étudiants salariés !

 Toutes les études sont formelles : le salariat étudiant entraine un échec universitaire quasi systématique. Vu par certains syndicats étudiants comme étant un outil de professionnalisation, l’UNEF a clairement choisi de le condamner.
L’UNEF voit l’étudiant comme un « jeune travailleur intellectuel », il n’a pas à travailler en parallèle de ses études. En licence d’économie et de gestion par exemple, il doit suivre plus de 30h de cours par semaine. Si on doit rajouter le temps de transport, le travail personnel, et en plus un emploi salarié, on comprend alors les causes de l’échec universitaire.
En outre, les raisons qui poussent un étudiant à se salarier sont l’image d’une société ultralibérale qui ne souhaite plus protéger ses jeunes. Le système des bourses n’est pas représentatif des aspirations et de la réalité de la jeunesse. En prenant en compte le revenu des parents comme facteur principal, il fait perdre toute autonomie aux étudiants. De plus, en fonction de la situation instable de l’économie, un étudiant peut basculer dans la pauvreté du jour au lendemain. Les aides d’urgence délivrées par le FNAU sont peu connues du grand public, tandis que les APL sont délivrées de plus en plus tardivement. En tant que jeune adulte, l’étudiant a aussi des besoins : en matière de logement, de santé, d’alimentation, d’études mais aussi en matière de confort et de loisirs. D’où la nécessité de se salarier pour les étudiants des classes moyennes et populaires, dont ni le revenu des parents ni les aides existantes ne permettent de mener une vie décente. Le salariat étudiant entraine donc la reproduction des classes, et remet en cause le principe d’égalité que doit assurer tout service public.
Afin de pallier ce problème, l’UNEF défend la mise en place d’une allocation d’autonomie. Il s’agit d’un projet d’envergure nationale, qui comme pour les retraités, offre une allocation à chaque étudiant, indépendamment du revenu des parents. Cette allocation aura pour but d’assurer l’autonomie de tous les étudiants, en leur offrant une somme leur permettant de se loger, de s’alimenter, de se soigner, et surtout d’étudier, sans avoir à travailler en parallèle. Même s’il s’agit de notre idéal, cette allocation ne verra pas le jour immédiatement. Nous devons trouver des solutions à l’échelle locale.
Très loin d’apporter une expérience professionnelle utilisable dans un CV (si vous voulez vous lancer dans une carrière juridique, le fait de savoir mettre une tranche de cheddar sur un steak ne vous apportera pas forcément un plus), le salariat étudiant est une injustice qui ne doit pas être vue comme une fatalité. Des solutions simples peuvent être envisagées :
  • Diversifier les horaires des travaux dirigés (le soir, le samedi) ;
  • Confier la fiche de présence en TD à l’étudiant salarié, qui lui permettrait d’aller dans les groupes de TD qu’il souhaite (surtout si ses horaires sont variables) ;
  • Développer des parcours en régime long, afin de valider des années de licence ou master en deux ans
  • Dispenser ces étudiants d’assiduité ;
  • Adapter les examens…
L’UNEF Bordeaux IV souhaite donc que l’Université acte un statut de l’étudiant salarié, afin de le protéger et de lui offrir des droits supplémentaires, du fait de sa situation difficile, mais aussi d’assurer un suivi permanent et personnalisé des étudiants salariés, afin de les tenir informer et de les aider. C’est ça la mission d’un syndicat : proposer et surtout défendre tous les étudiants. 

L'équipe ULM

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